Abstractions oniriques,
une série d'acryliques abstraites
Les "Abstractions oniriques" peintes peu avant la série "Autour du carré" témoignent également d’une belle pratique de l’acrylique. Nous retrouvons dans ces toiles la même liberté d’exécution, mais avec des formes plus fluides, une composition moins architecturée, plus débridée, où la géométrie perd ses raisons, dans un tourbillon où l’œil ne trouve pas toujours de ligne de force où se raccrocher.
La liberté retrouvée
Un spectateur peu averti des travaux récents de Marine Assoumov aurait pu s’imaginer que la série des "Abstractions oniriques" était postérieure à ses recherches sur le carré, telle une célébration emblématique de la délivrance du peintre de ce carcan et même de l’exigeante discipline de la composition géométrique, explosion/éruption de gaieté suite à la liberté enfin retrouvée et peut-être également bouffée d’angoisse dans une hypothétique rêverie où tout les possibles seraient à nouveau permis ?
Les vastes touches de couleurs, presque flamboyantes, de ces "Abstractions oniriques" n’auraient-elles pas pu représenter les débris projetés en tous sens par la volatilisation ou l’implosion des carrés de la série précédente ?
Plaisir de peindre, bonheur de voir
Tel n’est pas le cas puisque l'artiste a peint ces "Abstractions oniriques" en 2002. Gageons que ce bel ensemble d’acryliques, de par la pratique triomphante de ce médium, aura préparé Marine Assoumov à l’austérité forcée du carré.
Pour le regardeur sensible à la dimension esthétique des arts plastiques, le véritable lien entre ces deux séries récentes de Marine Assoumov n’est-il pas tout simplement leur appartenance au monde de la peinture picturale qui ouvre au bonheur de voir ?
Thierry Blanchon, 2004